Nouveaux restes postcrâniens d'hominoidea du miocène inférieur de napak, ouganda hommage à w. w. bishop

During reorganisation of the palaeontology collections at the Department of Antiquities and Museums, Kampala by the Uganda Palaeontology Expedition, several primate postcranial remains from Napak, an Early Miocene site, were found. Several large limb bones are attributed to Proconsul major, already known, already known from the locality on the basis of dental and gnathic remains, but hitherto poorly known postcranially. One specimen belongs to a smaller species of hominoid not represented at Napak by teeth and jaws. Both hominoids show quadrupedal and climbing adaptations, but they differ from each other. Thus Proconsul major praticed ‘power’ climbing whereas the smaller hominoid would have been more ‘agile’. In both cases, the hominoids moved frequently between the trees and the ground, and both were well adapted to their palaeoenvironment, which was dry forest. A further important result of this study is that the postcranial remains of r indicat indicate that it was heavier than had previously been envisaged on the basis of its dental remains. It would have weighed about the same as female gorillas, between 75 and 90 kg. The small species weighed about 20 kg.

Resumé

Lors d'un réaménagement des anciennes collections paléontologiques de l'Uganda Museum, des restes postcrâniens de primate provenant du site Miocène inférieur de Napak ont été retrouvés. Certaines pièces de grandes dimensions sont attribuées à Proconsul major, déjà signalé sur le site à partir de restes dentaires et gnathiques, mais dont l'anatomie postcrânienne était mal connue. D'autres spécimens sont rapportés à un Hominoidea de plus petite taille et non représenté par des dents ou des mâchoires. Les deux hominoïdes montrent des caractéristiques de quadrupèdes pratiquant le grimper mais de façons différentes. Alors que r pratique un gr pratique un grimper puissant, l'Hominoidea de petite taille pratique un grimper plus agile. Quoi qu'il en soit, ces deux espèces se déplaçaient souvent et activement au sol et dans les arbres. Ils vivaient dans une forêt sèche. Cette étude confirme que r, Hominoidea de, Hominoidea de grande taille, avait une masse corporelle plus importante que celle envisagée auparavant à partir des mesures dentaires. Il devait avoir une masse équivalente à celle d'un gorille femelle et peser entre 75 et 90 kg. L'espèce plus petite, quant à elle, aurait pesé 20 à 25 kg environ.     

Signification des caractères partagés entre Bennettitales et Cycadales. Implications de la découverte d''une Cycadale nouvelle du Cénomanien de l''Anjou (France)

The lagoonal Cenomanian formation (Lower Cretaceous) of clays of the region of Baugeois (north of Angers) has supplied an exceptionally well-preserved fossil flora: leaves, woody structures or/and reproductive organs of pteridophyta, gymnosperms and angiosperms. A well-preserved fossil plant found in a quarry “Le Brouillard” (8 km from Angers), has allowed a detailed morphological and structural study of this species. A comparative study with extant plants has confirmed an undoubted link between the contemporary genus Dioon (an endemic cycad from Mexico) and the fossil species. However, features observed on the lower epidermis of the leaflets, present a similarity with some Jurassic Bennettitales. This discovery, added to other common features shared by these two orders, raises questions about their relationships, thought to be different from a phylogenetic viewpoint.

Résumé

La formation lagunaire cénomanienne (Crétacé inférieur) des Argiles du Baugeois, au nord d'Angers, a fourni une flore fossile riche et exceptionnellement bien conservée: feuilles, structures ligneuses ou/et organes reproducteurs de ptéridophytes, de gymnospermes et d'angiospermes. L'excellent état de conservation d'un fragment de plante fossile, récolté dans la carrière Le Brouillard à 8 km d'Angers, a permis une étude détaillée de la morphologie et de la structure foliaire de cette plante. L'étude comparative avec des plantes actuelles a démontré l'existence d'un lien de parenté entre le genre Dioon (cycadale endémique du Mexique) et le fossile, mais des caractères originaux observés sur l'épiderme inférieur des folioles, présentent des similitudes avec certains genres de Bennettitales du Jurassique. Une telle découverte, ajoutée aux autres caractères communs préalablement décrits par d'autres auteurs, soulèvent à nouveau quelques questions sur les relations de parentés entre ces deux groupes supposés phylogénétiquement éloignés actuellement.     

Tapirus balkanicus nov. sp., nouveau tapir (Perissodactyla, Mammalia) du Turolien de Bulgarie

A new species of Tapiridae, Tapirus balkanicus, is etablished for new material of the Bulgarian Upper Miocene. The comparison with other Neogene tapirids leads us to consider the upper jaw as more characteristic than the lower one for taxonomic determination and study of phyletic relations. A new subgenus, Meyeriscus, is created for Tapirus pannonicus, the most evolved European tapirid.

Résumé

Une nouvelle espèce de tapir est décrite, Tapirus balkanicus du Miocène supérieur de Bulgarie. La comparaison avec les espèces européennes du Miocène moyen (Tapirus teilen) au Villafranchien (Tapirus arvernensis) amènent à privilégier la denture supérieure sur l'inférieure pour la détermination et les rapports phylétiques éventuels entre les espèces. Pour l'espèce la plus évoluée de tous les Tapiridés européens, Tapirus pannonicus est proposé un nom de sous-genre particulier, Meyeriscus nov.     

Systematics and functional morphology of Molarochoerus yuanmouensis (Suidae, Mammalia) from the Late Miocene of Yunnan, China

The discovery of a propotamochoerine suid with unique features of the dentition and skull led to the naming of Molarochoerus yuanmouensis Liu & Pan [6]. Further study of the material reveals that this species was better adapted than Sus scrofa for the ‘rooting’ behaviour and that its dentition has morphological features indicating that it was eating hard food items. The posterior premolars are completely molarised, hence the generic name, the first time that any suid has been shown to possess almost perfectly molariform P4/s and p/4s. In lateral view the curvature of the occlusal surface of the upper cheek teeth is convex ventrally, the opposite of the usual situation in suids. The origins of the rostral musculature are exceptionally well developed, and the nasal bones are much more robust than is usually the case in Suinae, indicating powerful musculature and fortified osseous structures presumably for ‘rooting’ in hard ground or for extended periods of time. The masseteric musculature appears to have been more massive than it is in Sus, Microstonyx and Propotamochoerus. To cite this article: M. Pickford et al., C. R. Palevol 3 (2004).

Résumé

Systématique et morphologie fonctionnelle de Molarochoerus yuanmouensis (Suidae, Mammalia) du Miocène supérieur de Yunnan, Chine. La découverte d”un Suidae Propotamochoerini présentant des caractères dentaires et crâniens uniques a conduit à la création de Molarochoerus yuanmouensis Liu & Pan [6]. Une étude du matériel montre que cette espèce était bien mieux adaptée au fouissage que Sus scrofa. Par ailleurs, les caractères morphologiques de sa dentition indiquent qu'il se nourrissait d'aliments coriaces. Les prémolaires postérieures sont complètement molarisées, d'où le nom générique, et c'est la première fois qu'un Suidae présente des P4 supérieures et inférieures presque parfaitement molariformes. En vue latérale, la courbure de la surface occlusale des dents jugales supérieures est convexe ventralement, différant ainsi de la morphologie classique des Suidae. La musculature rostrale est exceptionnellement bien développée et les os nasaux sont beaucoup plus robustes que chez les autres Suinae, suggérant des structures musculaires et osseuses puissantes, probablement liées au fouissage, soit dans des sols, soit sur une longue durée. Les muscles massétériens sont plus puissants que dans les genres Sus, Microstonyx et Propotamochoerus. Pour citer cet article : M. Pickford et al., C. R. Palevol 3 (2004).     

Miocene Sanitheriidae (Suiformes, Mammalia) from Namibia and Kenya: systematic and phylogenetic implications

Sanitheres are enigmatic small suoids with bunoselenodont cheek teeth and a tendency for complication of the premolars by polycuspy and polycristy. Until a few years ago virtually nothing was known about their anterior dentition, but recent discoveries in Greece, Kenya and Namibia have thrown light on their incisor and canine morphology, and reveals among other things that the canines are highly sexually dimorphic, and the dm/1 is replaced by a p/1. Material from Kipsaraman, Kenya, collected between 1997 and 2003, consists of parts of mandibles and many isolated teeth, including elements of the deciduous dentition, a significant proportion of which are unworn. These new finds confirm the aberrant nature of the sanithere dentition within a suoid framework, and support their classification as a family separate from Suidae and Palaeochoeridae (= Old World Tayassuidae).

Résumé

Les sanithères sont de petits Suoïdes aux dents jugales bunosélénodontes avec des prémolaires qui présentent une tendance à la multiplication des cuspides et des crêtes (“polycuspidie” et la “polycristie”). Jusqu’à récemment, on ne connaissait rien sur la morphologie de leur dentition antérieure, mais des découvertes récentes réalisées en Grèce, au Kenya et en Namibie, lèvent le voile sur la morphologie de leurs incisives et de leur canine. Ainsi, il apparaît que les canines sont très dimorphes et que la dm/1 inférieure est remplacée par une p/1. Le matériel de Kipsaraman au Kenya, récolté entre 1997 et 2003, consiste en des fragments de mandibules et de nombreuses dents isolées, dont des dents déciduales, qui pour la plus grande part ne sont pas usées. Ces nouveaux fossiles confirment la nature aberrante de la dentition des sanithères au sein des Suoidea, et supporte leur classification dans une famille distincte des Suidae, et des Palaeochoeridae (= Tayassuidae de l’Ancien Monde).     

A new locality of Late Cretaceous snakes, mammals and other vertebrates in Africa (western Libya)

s sp. nov. (Reptilia sp. nov. (Reptilia, Serpentes, Simoliopheidae) is described from the Upper Cretaceous ‘unnamed’ beds of the Mizdah Formation (Santonian-Campanian) at Draa Ubari in western Libya. The accompanying fauna consists of an undetermined mammal represented by a caudal vertebra, of hybodontoid, ganopristid and lamnoid sharks, as well as dipnoans, lepisosteids, pycnodonts, enchodontids, turtles, crocodiles and ?dinosaurs.

Résumé

Une nouvelle localité de serpents, mammifères et autres vertébrés du Crétacé supérieur en Afrique (Libye occidentale). s sp. nov. (Reptilia sp. nov. (Reptilia, Serpentes, Simoliopheidae) est décrit dans des grès de la formation Mizdah (Santonien-Campanien), à Draa Ubari en Libye occidentale. Les mêmes couches ont livré une vertèbre caudale de mammifère indéterminé, ainsi que des restes de requins hybodontoïdes, ganopristidés et lamnoïdes, de dipneustes, lépisostéïdes, pycnodontes, enchodontidés, tortues, crocodiles et? dinosaures.     

A new species of Anthracotheriidae, Merycopotamus medioximus nov. sp. from the Late Miocene of the Potwar Plateau, Pakistan

New anthracotheriid remains, discovered by the H-GSP in well-dated localities from the Potwar plateau in the North of Pakistan, between 10.4 and 8.6 Ma, are described and attributed to Merycopotamus medioximus nov. sp. This new species displays an intermediate morphology between the older M. pusillus and the more recent M. dissimilis. These results permit to emend the Merycopotamus diagnosis. To cite this article: F. Lihoreau et al., C. R. Palevol 3 (2004).

Résumé

Une nouvelle espèce d'Anthracotheriidae, Merycopotamus medioximus nov. sp. du Miocène récent du plateau du Potwar, Pakistan. Des restes d'Anthracotheriidae, découverts par le H-GSP dans des localités bien datées du plateau du Potwar, au Nord du Pakistan, entre 10,4 et 8,6 Ma, sont décrits et attribués à Merycopotamus medioximus nov. sp. Cette nouvelle espèce possède une morphologie intermédiaire entre M. pusillus, espèce plus ancienne, et M. dissimilis, plus récente. Ces résultats permettent en outre d'émender la diagnose du genre Merycopotamus. Pour citer cet article : F. Lihoreau et al., C. R. Palevol 3 (2004).     

Revision of the Early Miocene Hyracoidea (Mammalia) of East Africa

Three genera of hyracoids were recorded from the Early Miocene of East Africa by Whitworth [18], but there has been considerable divergence of opinion about their status. Despite differences in cranial and dental morphology from Megalohyrax and Bunohyrax, Whitworth [18] classified two species in these genera that are recorded from much earlier deposits (Early Oligocene) in the Fayum, Egypt. One of his genera (Meroehyrax) was new. His classification has been the subject of debate, with some researchers [6,13] doubting the hyracoid status of one of his species (Bunohyrax sp), and changing the generic status of another (Megalohyrax championi). Meyer [6] recorded a fourth genus (Prohyrax) from Kenya, linking it to material from Namibia described by Stromer [16,17]. New samples of two hyracoid species collected by the Uganda Palaeontology Expedition throw light on their systematic position and taxonomy. It is concluded that there are three hyracoid genera (Afrohyrax, Brachyhyrax and Meroehyrax) in the Early Miocene deposits of East Africa, the first two of which are new. A fourth genus (Prohyrax) occurs in southern Africa, but is not reliably known from East Africa. To cite this article: M. Pickford et al., C. R. Palevol 3 (2004).

Résumé

Révision des Hyracoidea (Mammalia) du Miocène inférieur de l'Afrique de l’Est. Trois espèces d’Hyracoidea ont été signalées dans le Miocène inférieur d’Afrique orientale par Whitworth [18]. Malgré des différences importantes de la morphologie cranio-dentaire, deux des espèces kenyanes étaient classées dans Megalohyrax et Bunohyrax, genres connus dans les dépôts beaucoup plus anciens du Fayoum en Égypte. Le troisième genre décrit par Whitworth (Meroehyrax) était nouveau. La classification proposée [18] a été débattue ; certains auteurs [6,13] ont remis en cause le statut d’Hyracoïde d’une de ses espèces et ont modifié le statut générique d’une autre. Meyer [6] a signalé un quatrième genre (Prohyrax) au Kenya, sur la base des ressemblances avec le genre namibien décrit par Stromer [16,17]. De nouveaux spécimens récoltés par l’Uganda Palaeontology Expedition permettent d’éclaircir la position systématique et la taxonomie de deux des espèces. Nous concluons qu’il n’existe que trois genres d’Hyracoïdes dans les dépôts du Miocène inférieur d’Afrique orientale (Afrohyrax, Brachyhyrax et Meroehyrax), dont les deux premiers sont nouveaux. Par ailleurs, un quatrième genre (Prohyrax) est connu d’Afrique australe. Pour citer cet article : M. Pickford et al., C. R. Palevol 3 (2004).     

Four acetylcholinesterase genes in the nematode Caenorhabditis elegans

Whereas a single gene encodes acetylcholinesterase (AChE) in vertebrates and most insect species, four distinct genes have been cloned and characterized in the nematode Caenorhabditis elegans. We found that ace-1 (mapped to chromosome X) is prominently expressed in muscle cells whereas ace-2 (located on chromosome I) is mainly expressed in neurons. Ace-x and ace-y genes are located in close proximity on chromosome II where they are separated by only a few hundred base pairs. The role of these two genes is still unknown.

Résumé

À l'inverse de la situation des vertébrés et de la majorité des insectes, chez qui un gène unique code pour l'acétylcholinestérase (AChE), quatre gènes d'AChE ont été clones et caractérisés chez Caenorhabditis elegans. Le gène ace-1 (localisé sur le chromosome X) et le gène ace-2 (chromosome I) assurent respectivement l'expression de l'AChE dans les tissus musculaire (ace-1) et nerveux (ace-2). Les gènes ace-x et ace-y ne sont séparés que de quelques centaines de paires de bases sur le chromosome II et leur rôle est pour l'instant inconnu.     

Distribution and palaeoecology of freshwater algae and stromatolites: III, some new forms from the Carboniferous, Permian and Triassic of France and Spain

New collections allow us to describe some new algae forming: a) centimetric, unorganized, masses (Toutinella bifurcata from the Middle Triassic of Provence); b) large, decimetric masses (Zarramanella menorica from the ‘Buntsandstein’ of Minorca, Balearic Islands) and c) interesting, plurispecific biocenosis, laminated and silicified, from the French Massif Central: Lower Stephanian of Saint-Étienne basin (with Hankerpella minima, Baltzerella stephaniense, Ponsinella undulata) and Lower Autunian of Bourbon-l'Archambault basin (Hanskerpella pustulata, Baltzerella stephaniense, Ponsinella multifrons, Sarfatigirella intricata). Other forms are badly preserved, one is possibly a Broutinella sp. and another may be a coccoid form of cyanobacteria or chlorophyceae. Silicified biocenoses macroscopically occur in the form of regular laminations, exhibiting vertical, planar joints (1–2 cm wide) and horizontal, planar joints, 5 mm to 3 cm thick, with various sedimentary infillings. These facies represent early and late silicifications of biological felts (mats), probably previously partly calcified and affected by desiccation cracks partly infilled before the silicification. There is no evidence for an early silicification of living filaments and trichomes. The silicification also affects other types of sediments (petites, sandstones, conglomerates, breccias) associated with the algal formations. Macroscopically, these laminated formations do not show domes or hemispheres; on the other hand, these features clearly appear under the microscope, and these formations are true stromatolites. The basins of Saint-Étienne and Bourbon-l'Archambault contain volcanic rocks; the siliceous series, very localized in the basins, represent an impregnation of various primary materials by silica of hydrothermal origin. The present study is voluntarily limited to the palaeontological and palaeoecological appearances; algal laminations formed in ephemeral pools and small lakes, under very particular conditions, ‘hydrothermal’ sensu lato, are still to be stated more precisely.

Résumé

Des récoltes nouvelles permettent de décrire quelques algues nouvelles formant des amas centimétriques non organisés (Toutinella bifurcata du Trias moyen de Provence), de grosses masses décimétriques (Zarmmanella menorica du Buntsandstein de Minorque) et d'intéressantes biocrenoses plurispécifiques laminées et silicifiées du Massif central français: Stephanien inférieur de Saint-Étienne (à Hankerpella minima, Baltzerella stephaniense, Ponsinella undulata), Autunien inférieur du bassin de Bourbon-l'Archambault (Hanskerpella pustulata, Baltzerella stephaniense, Ponxinella multifrons, Sarfatigirella intricata). D'autres formes sont mal conservées, l'une serait attribuables à une ? Broutinella sp. et une autre à une coccoide (cyanobactéries ou chlorophycées). Les biocœnoses silicificées se présentent macroscopiquement sous forme de laminations régulières, accidentées de fentes planes verticales (1–2 cm de largeur) et de fentes planes horizontales (5 mm–3 cm de hauteur), à remplissages sédimentaires variés. Ces faciès correspondent à des silicifications précoces et tardives de feutres biologiques probablement en grande partie calcifiés précocement et affectés de fentes de dessiccation partiellement remplies avant la silicification. Aucun indice de silicification de filaments et de trichomes du vivant des organismes n'a pu être observé. La silicification affecte aussi d'autres sédiments (pélites, grès, conglomérats, brèches), associés aux anciennes formations algaires. Macrospiquement, ces formations laminées ne montrent pas de dômes ni d'hémisphères; en revanche ces structures apparaissent parfaitement au microscope, et ce sont de véritables stromatolites. Les bassins de Saint-Étienne el de Bourbon-l'Archambault contiennent des formations volcaniques; les formations siliceuses, qui sont très localisées dans les bassins, correspondent certainement à une imprégnation par de la silice d'origine hydrothermale de sédiments variés. La présente étude se limite volontairement à l'aspect paléontologique et paléoécologique; les laminations algaires se sont formées dans des bassins ou de petits lacs éphémères, dans des conditions très particulières, hydrothermales sensu lato, encore à préciser.     

Isolement et identification de composés à activité phéromonale chez les femelles de l'arctiide Tyria jacobaeae: Détermination biologique de la configuration absolue du composé majoritaire

Les analyses physico-chimiques d'extraits hexaniques de glandes à phéromone de femelles vierges de T. jacobaeae, associées à des études du comportement sexuel et à l'électroantennographie, ont permis d'identifier le composé majoritaire (98%) comme étant l'époxy-9S,10R-(Cis)-hénéicosadiène-3Z,6Z (n^o 1) et de déterminer sa configuration absolue. Les analogies entre les spectres du composé n^o 2 (1,5%) et ceux de l'époxy-9S,10R éicosadiène-3Z,6Z de synthèse nous conduisent à proposer cette structure pour ce constituant minoritaire. Le troisième produit (0,5%) possède les caractéristiques physico-chimiques de l'hénéicosatriène-3Z,6Z,9Z (n^o 3). Les produits 1 et 3 ont déjà été identifiés comme constituants de phéromones d'Arctiidae tandis que le produit 2 est décrit ici pour la première fois dans une sécrétion phéromonale de Lépidoptère.     

Conséquences du traitement préalable par le précocène 2 sur les réponses du criquet migrateur,Locusta migratoria, à un apport en hormone juvénile exogène

Un apport unique de 10 g d'hormone juvénile 1, réalisé chez des criquets du dernier stade larvaire à corpora allata intacts ou préalablement soumis à une application de precocène 2, provoque, à la mue suivante, l'apparition d'individus dont les caractéristiques sont intermédiaires entre celles du dernier stade larvaire et celles de l'imago. Cependant, les criquets traités par le précocène 2 présentent des variations phénotypiques plus prononcées, se traduisant par un maintien accru des caractéristiques larvaires. Les études ultrastructurales montrent que les corpora allata dégénèrent rapidement sous l'action des 400 g de précocène 2.

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Summary In fifth instar locusts, with intact corpora allata or previously subjected to precocene 2 action, a single injection of 10 g juvenile hormone 1 leads, at the next molt, to the appearance of individuals displaying characters ranging from the typical larval to the typical imaginal ones. But, unexpectedly, the phenotypic variations are more marked in the precocene 2 treated locusts, and are typified by an increased retention of larval characters. Electron microscopic studies indicate that the use of 400 g of precocene 2 rapidly leads to the degeneration of the corpora allata.

     

Modifications des propriétés cytophotométriques des ADN et des histones nucléaires au cours de la sénescence des tritons (Triturus vulgaris et Triturus cristatus)

DNA and histones were studied by cytophotometry, in cartilaginous cells from urodele amphibians (Triturus vulgaris and Triturus cristatus) during ageing. With the Feulgen reaction, the DNA colorability decreased and their acid hydrolysis was more difficult. The coloration of the histones linked to DNA in chromatin was also changed. The results are discussed in relation to numerous works on deoxyribonucleoprotein modifications during cell ageing.ADN et histones ont été étudiés par cytophotométrie dans les cellules cartilagineuses d'Amphibiens Urodèles (Triturus vulgaris et Triturus cristatus) au cours du viellissement. Nous avons observé une baisse des affinités tinctoriales des ADN et une augmentation de leur résistance á l'hydrolyse acide pratiquée dans le cadre de la réaction de Feulgen. La colorabilité des histones associées aux ADN dans la chromatine est aussi modifiée. Tous ces résultats sont discutés en liaison avec les nombreux travaux effectués sur les modifications des désoxyribonucléoprotéines au cours du viellissement cellulaire.     

Utilisation préhistorique de la technique minière d’abattage au feu dans le district cuprifère de Cabrières (Hérault)Prehistoric use of the fire-setting method in the copper-mining district of Cabrières (Hérault, France).

Fire-setting to open up mines has been used on hard rock since prehistoric times. In the copper-mining district of Cabrières, the existence of metre-sized spherical or sub-spherical cavities, sometimes spaced along the same vertical in an ore seam, has usually been ascribed to this method 12; 13 and 20. Two AMS ¹⁴C dating of micro-charcoal found in dolomite and of burnt ore breccias related to extraction in these cavities give the ages 3830 ± 40 BP, cal BC 2340–2130 and 3900 ± 40 BP, cal BC 2480–2280, which is the first evidence in France of the use of fire-setting in prehistoric mines.

Résumé

L’abattage, ou l’ouverture des mines, par le feu, a été pratiqué dans le cas de roches dures depuis la Préhistoire. Dans le district minier cuprifère de Cabrières, l’existence de cavités sphériques ou sub-sphériques métriques, parfois échelonnées sur une même verticale le long des filons minéralisés, a été classiquement attribuée à cette technique 12; 13 and 20. Deux datations ¹⁴C par AMS des micro-charbons de bois récoltés dans les brèches de dolomie et de minerais brûlés liés au dépilage minier de ces cavités ont donné les âges de 3830 ± 40 BP, cal BC 2340–2130 et de 3900 ± 40 BP, cal BC 2480–2280, confirmant, pour la première fois en France, l’utilisation dans les mines préhistoriques de l’abattage au feu.     

Acoustic telemetry survey of the dusky grouper (Epinephelus marginatus) in the Marine Reserve of Cerbère-Banyuls: informations on the territoriality of this emblematic species

The Marine Reserve of Cerbère-Banyuls represents a refuge for dusky grouper populations (Epinephelus marginatus). Density survey and observation of the reproductive behavior of this species have been conducted there for the last 30 years. However, information on the behavior or habitat utilization for this species during winter time is limited. We conducted acoustic telemetry surveys from September 2005 to June 2006 in the Marine Reserve of Cerbère-Banyuls for a dusky grouper population. Six groupers were tagged and followed within the integral reserve and in the adjacent partial reserve. The results from the tracking of these individuals indicated that the largest dusky groupers are sedentary fishes with a high degree of site fidelity and a high sensitivity to variations of environmental conditions such as storms. This together with the life history characteristics of this species encourages the conservation and the protection of essential habitats of this species. Acoustic tracking coupled to the use of a fixed Kernel can be proposed to follow fish populations. To cite this article: J. Pastor et al., C. R. Biologies 332 (2009).     

Palynological dating of the Alturaia Arkose (Balagne, northern Corsica): geological implications

In Alpine Corsica, the Balagne Nappe displays the best-developed sedimentary succession associated with an ophiolite sequence. This sedimentary succession includes the Alturaia Arkose, whose age is still unknown. Several shale horizons cropping out in the Cima di Alturaia area were studied for palynological analyses. In this paper, a new palaeontological find in the Alturaia Arkose is reported and the related geological implications are discussed. The collected data indicate the occurrence of a palynological assemblage of Late Barremian to Middle Aptian age. The Alturaia Arkose can be regarded as a clastic deposit of Late Barremian–Middle Aptian age derived from rocks cropping out in Hercynian Corsica. To cite this article: M. Marroni et al., C. R. Palevol 3 (2004).

Résumé

Datation palynologique de l’arkose de l’Alturaia (Balagne, Corse septentrionale) : conséquences géologiques. En Corse alpine, la nappe de Balagne montre la meilleure succession sédimentaire associée à une séquence ophiolitique. Cette succession inclut l’arkose de l’Alturaia, dont l’âge est encore inconnu. Plusieurs horizons de shales ont été étudiés en vue d’analyses palynologiques, dans la zone de la Cima di l’Alturaia. Nous y indiquons une découverte paléontologique, et nous en discutons les implications géologiques. Les données nouvelles montrent la présence d’un assemblage palynologique d’âge Barrémien supérieur–Aptien moyen. L’arkose de l’Alturaia peut ainsi être considérée comme un dépôt détritique de cet âge, alimenté par les roches affleurant dans la Corse hercynienne. Pour citer cet article : M. Marroni et al., C. R. Palevol 3 (2004).     

Cableia balistidicola n. sp. (Digenea, Monorchiidae) from Pacific Ocean balistids (Tetraodontiformes) and new reports of Cableia pudica Bray, Cribb and Barker, 1996 in temperate Australian monacanthids

Cableia balistidicola n. sp. is described from Abalistes stellatus (type-host) off New Caledonia (type-locality) and the Great Barrier Reef and Pseudobalistes fuscus off New Caledonia and Rhinecanthus aculeatus off Moorea, French Polynesia. It is distinguishable by its large ventral sucker with a highly developed sphincter around the aperture. Cableia pudica is reported from Meuschenia freycineti off northern Tasmania, M. hippocrepis off south-western Western Australia and northern Tasmania and Acanthaluteres spilomelanurus off Kangaroo Island, South Australia. Measurements of C. pudica are given and the distinguishing features of the three known species of Cableia are discussed and summarised in a key. C. balistidicola is reported only in balistid fishes in the tropical Pacific Ocean and C. pudica is reported only in monacanthid fishes in Australian coastal waters.

Résumé

Cableia balistidicola n. sp. est décrit de Abalistes stellatus (hôte type) de Nouvelle-Calédonie (localité type) et de la Grande Barrière de Corail, de Pseudobalistes fuscus en Nouvelle-Calédonie et de Rhinecanthus aculeatus à Moorea, Polynésie Française. L'espèce se distingue par une grande ventouse ventrale avec un sphincter très développé autour de l'ouverture. Cableia pudica est signalé de Meuschenia freycineti du nord de la Tasmanie, M. hippocrepis de l'Australie du sud-ouest et du nord de la Tasmanie et de Acanthaluteres spilomelanurus de Kangaroo Island, au sud de l'Australie. Des mesures de C. pudica sont données et les caractères distinctifs des trois espèces connues de Cableia sont discutés et résumés dans une clé. C. balistidicola est signalé seulement de poissons Balistidae dans l'Océan Pacifique tropical et C. pudica est signalé seulement de poissons Monacanthidae des eaux côtières de l'Australie.     

Les Oppeliidae (Ammonitina) de l'horizon à Collotiformis (Callovien supérieur, zone à Athleta) de la région dijonnaise (Côte-d'Or, France)

In the Dijon area, the top of the Athleta zone contains rich ammonite fauna dominated quantitatively by two families: Perisphinctidae and Oppeliidae. The Oppeliidae are diversified and make up a numerically larger proportion of the ammonite fauna than in the underlying strata (up to 57 %). The exceptional state of preservation of the ammonites has permitted a precise study to be made of ontogenesis and intraspecific variability. Four sub-families are found (Oppeliinae, Hecticoceratinae, Distichoceratinae and Taramelliceratinae), within which sexual dimorphs have been recognised. One small form, characterized by lappets and a body chamber with ellipticoidal-trending coiling, is interpreted as the microconch dimorph of the Paralcidia genus which was unknown until now. One specimen of Creniceras, the oldest collected in Côte-d'Or, can be interpreted as the microconch dimorph of Taramelliceras.

Résumé

Dans la région dijonnaise, le sommet de la zone à Athleta renferme une riche faune ammonitique, quantitativement dominée par deux familles : Perisphinctidae et Oppeliidae. Par rapport aux niveaux sous-jacents, la famille des Oppeliidae est diversifiée et représente une part numériquement plus importante de la faune ammonitique (jusqu'à 57 %). L'excellente conservation des ammonites a autorisé une étude précise de l'ontogenèse et de la variabilité intraspécifique au sein de la famille. Quatre sous-familles sont représentées (Oppeliinae, Hecticoceratinae, Distichoceratinae et Taramelliceratinae), au sein desquelles les dimorphes sexuels ont été reconnus. Une petite forme, caractérisée par des apophyses jugales et une chambre d'habitation à enroulement à tendance ellipticoïde, est interprétée comme le dimorphe microconque, inconnu jusqu'à présent, du genre Paralcidia. Un spécimen de Creniceras, le plus ancien récolté en Côte-d'Or, pourrait correspondre au dimorphe microconque des Taramelliceras.